5 avril 2011

... (...) ...

Je sais, je sais. Aujourd'hui, ça devrait être Cobain Day.
Le seul problème, c'est que, pour ne rien vous cacher, ma vie en pas Rock a rattrapé La Mort en Rock et je n'ai à l'heure actuelle pas une minute à moi pour m'occuper de ce blog correctement.

2 mois sans accroc, c'est à la fois surprenant et affligeant, mais le fait est là: soit je fais une pause le temps de régler tout ce que j'ai à régler, soit je vous colle direct des liens vers Wikipedia et des articles faits à la va-vite.

Donc, promis, dès que possible, je reprends le cours de cette néchronologie, mais là, pour une durée que j'espère la plus courte possible, je dois lever le pied. En temps voulu on rattrapera le temps perdu, et le retard accumulé.

Encore désolé.

31 mars 2011

1996 - Jeffrey Lee Pierce

(Parenthèse d’introduction: je me rappelle de nombre de discussions sur le theme “le Gun Club est-il encore trop méconnu?”, et je vous le dis, j’ai la réponse : c’est oui. Impossible de trouver une bio complète de JLP sur le Net, c’est à cela que vous devrez la médiocrité de l’article à venir.)

Jeffrey Lee Pierce est né en 1958 à Montebello en Californie. Une fois ado, il traîne pas mal dans les clubs de Los Angeles et sa région, écrivant pour des fanzines au sujet de groupes qu’il apprécie et de leurs concerts (X, Television, Cramps, et même Blondie dont il deviendra président du fan club). Rencontrant Kid Congo Powers, il décide de la motiver à se mettre à la guitare et ils montent tous deux un groupe tout d’abord appelé The Creeping Ritual. Non qui sera bien vite remplacé par « The Gun Club »,sous lequel ils écument les salles californiennes. Cette tournée aboutit à la sortie du premier album du groupe, Fire of Love, en 1981, après lequel Kid Congo Powers quitte le groupe pour rejoindre les Cramps (mais il reviendra en 1984. Avant de repartir. Enfin…) Groupe au line-up changeant, le Gun Club enchaîne les albums au rythme d’un par an. Miami, en 1982 (sur lequel apparaît, en guest, sous le pseudo « D.H. Lawrence »… Debbie Harry. Death Party EP, 1983. Las Vegas Story, 1984. Le groupe se taille une sacrée réputation du fait de la performance dont est capable Jeffrey Lee sur scène, criant, gesticulant, haletant…

A partir de 1984, après que le groupe ait, entre autres, ouvert pour Siouxsie aux US, JLP décide de s’installer à Londres, et de faire un petit tour du monde, via l’Asie et plus particulièrement le Japon. Le groupe est… pas vraiment dissous, mais en panne.

C’est le moment que choisit Pierce pour enregistrer et publier son premier album solo, « Wildweed », en 1985, avec, cette fois – ci, sa copine à la guitare.

De retour en Angleterre, Jeffrey rencontre Robin Guthrie des Cocteau Twins dans un pub. Tous deux admirateurs du travail de l’autre, il décident de travailler en semble, ce qui aboutira au reboot du Gun Club, avec l’album Mother Juno en 1987. A partir de ce moment, Jeffrey Lee mènera de front trois carrières, par épisodes : Le Gun Club, ses disques de spoken word, et ses albums solo (le second, un album de blues, « Ramblin’ Jeffrey Lee » sortira en 1992). Toujours autant passionné par le Japon, Jeffrey décide d’aider certains groupes japonais à accéder à la célébrité, tournant avec eux (entre autres, on retrouve parmi ces groupes, les 5678s pour les plus connus.) Il se réinstalle à Los Angeles à ce moment là, afin de faciliter ses allers-retours.
 
Il commence également à écrire son autobiographie, et monte un nouveau line-up du Gun Club (qui sera le dernier sous le nom « Gun Club ») avec Romi Mori (sa copine, donc), Kid Powers, la section rythmique de Wayne Kramer… Un seul concert sera donné sous cette forme, certes, mais un concert acclamé.

J’a&i jusqu’à présent passé sous silence les problèmes de santé dont était victime Jeffrey Lee, en particulier son alcoolisme, dans lequel il avait rechuté peu début 1996. En visite chez son père, dans l’Utah, Jeffrey Lee tombe dans le coma, à cause d’ un caillot de sang dans le cerveau. Les opérations et autres tentatives médicales seront vaines, et il en décèdera le 31 Mars 1996, à 37 ans.




(Je voulais conclure sur ma chanson préférée de toutes celles que je connais de lui… mais impossible de la trouver sur Youtube. Donc ce sera le classique des classiques, mais je vous conseille tout de même fortement d'aller écouter cette chanson ci aussi.)





Découvrir Jeffrey Lee Pierce & le Gun Club : Tout le monde dira « Fire of Love », premier album du Gun Club, et c’est vrai. Mais j’ai eu du mal au début, et il m’a fallu commencer par "WildWeed" avant d’apprécier cet album. Donc je dirais, les deux.

26 mars 2011

2002 - Randy Castillo

Je ne vous cacherai pas que, sur ce coup là, le fait de devoir écrire sur Randy Castillo m'apparaît comme un propice relachement.
Randolpho Fransisco Castillo est né le 18 Décembre 1950 à Albuquerque, au Nouveau Mexique. Au sein d'une famille de cinqu enfants, il apprend à jouer de la trompette, mais se découvre rapidement une passion pour la batterie. Le passage des Bealtes au Ed Sullivan show en 1964 le confortera, dira-t-il plus tard, dans son choix.

Il devient donc batteur, un vrai (un dur, un tatoué), mais réalise assez vite que les opportunités pour faire de la musique à un niveau professionnel sont assez maigres au Nouveau – Mexique. Il décide donc, en 1981, de tailler la route et d'aller tenter sa chance à Los Angeles avec son pote guitariste Tim Pierce, avec lequel il partage une piaule.

Il parvient à se faire embaucher pour jouer sur l'album Dancin' on the Edge de Lita Ford. Certes, Lita Ford n'est pas la plus grande des stars de l'époque, mais tout de même, c'est un premier pas pour se faire un nom. Surtout que le copain de Lita Ford, à l'époque, n'est autre que  Nikki Sixx (soit donc, le bassiste et principal compositeur de Mötley Crüe – groupe qui, lui, est plus ou moins la plus grande star de son époque.)

Or donc, en une occasion particulière, Randy reçoit un coup de fil de Tommy Lee qui appelle d'une soirée où il est avec Mötley, mais aussi Ozzy Osbourne (à l'époque, les deux tournent ensemble). Il s'avère qu'Ozzy recherche un nouveau batteur. C'est Randy qui récupère le poste. Il restera aux côtés d'Ozzy de 1986 à 1993., après quoi il quitte, en de bons termes cependant, Ozzy et ses potes. Pendant quelques années, fort de sa réputation dans le milieu, il participe ici et là à divers projets. Il assure la batterie sur la piste chantée par Ronnie James Dio d'un tribute à Alice Cooper. Il assure aussi toutes les parties de batterie d'un tribute à Def Leppard. Il est quelques temps batteur du Vince Neil Band, projet solo du chanteur de Mötley Crüe entre le moment où celui-ci a quitté le groupe et le moment où il y est revenu.

Puis c'est au tour de Tommy Lee de quitter Mötley Crüe, et c'est Randy qui récupère la place, le temps d'un album, New Tatoo. Il est censé jouer sur la tournée qui suit, mais, un soir, après avoir donné un concert avec son side-project de musique mariachi "Azul", il se sent mal et sa&ute dans un taxi vers l'hôpital. Alors qu'il arrive, il s'évanouit. Il est opéré en urgence pour un ulcère duodénal rompu, et on lui découvre un cancer. Celui-ci entre en rémission, on annonce même la venue de Randy pour le prochain Ozzfest… Mais celui-ci décède le 26 mars 2002 à 51 ans. Il venait de commencer à travailler avec l'ex bassiste d'Alice in Chains, et cherchait un chanteur pour ce nouveau groupe.


[ Pour la vidéo, j'ai cherché à éviter le "drum solo"… Alors j'ai mis "Mr Crowley"]





Découvrir Randy Castillo: Vous êtes sur? Allez, le live & loud d'Ozzy, 1993.

19 mars 2011

1990 - Andrew Wood

Andrew Patrick Wood (vous n’imaginez pas à quel point ca peut me faire plaisir que de tomber sur un mec qui a utilisé son prénom complet, et n’est pas plutôt devenu Andy par exemple) est né le 8 janvier 1966 à Columbus dans le Mississippi. Mais il a grandi à Bainbridge Island, dans l’état de Washington. Il est le plus jeune des trois frères, et leurs parents, qui n’ont rien contre la musique, les encouragent dans leur volonté d’apprendre à jouer d’un instrument. Cela aboutit à ce qu’il monte un groupe avec son frangin : Malfunkshun (je ne vous cache pas que si je dois écrire plusieurs fois le nom de ce groupe dans l’article, je vais finir par le maudire au plus vite. Mais bon, tout le monde ne peut pas s’appeler ABBA). Ce groupe, donc, enregistre sa première démo en 1980, et présente la particularité d’être un groupe particulièrement branché glam rock, chacun des membres s’étant créé un alter égo scénique, a l’instar d’Andrew qui devient « Landrew the Love Child ».

Le seul problème c’est qu’Andrew marche un peu trop à la came (« pour aider son «alter ego rock » ») et rentre donc en desintox en 1985. A son retour, le groupe se remet à bosser, ce qui aboutira aux deux seuls titres jamais publiés officiellement par Malfunkshun : « With Yo’ heart (Not Yo’ Hands) » et « Stars-n-You » sur une compilation pour le label C/Z records. Le groupe a ensuite juste le temps de se faire rembarrer par Sub Pop sous prétexte qu’ils ne sont « pas assez Grunge » avant de finalement se séparer vers 1987 / 1988 – en réalité, à ce moment là, le groupe n’est plus en activité, les musiciens bossent sur d’autres projets, mais le groupe n’est pas officiellement démantelé.
Attention lecteur, là ça devient sérieux : la scène de Seattle dans le seconde moitié des années 80, c’est un peu une série de l’été de TF1 : tout le monde fricote avec tout le monde t’y comprends plus rien.

Quoi qu’il en soit, en 1988, Andrew Wood et Regan Hagar (le batteur) décident de monter un groupe avec les guitariste et bassiste d’un autre groupe qui vient de se séparer de 1988, nommé Green River. Ces mecs s’appellent Jeff Ament et Stone Gossard. Le groupe qu’ils montent tous ensemble s’appelle « Lords of the Wasteland ». Mais au début 1988, le groupe décide d’embaucher un nouveau Guitariste, Bruce Fairweather, et de changer de batteur, Greg Gilmore prenant place derrière les futs.
Et évidement vu qu’on change 30 % de l’effectif, le groupe change de nom, et devient Mother Love Bone, qui se voit considéré comme un des groupes les plus prometteurs de la scène locale : dès début 1989, ils signent sur PolyGram, ce qui leur permet de sortir, en Mars, Shine, leur premier EP. A la fin de l’année, ils retournent en studio pour enregistrer un album. C’est le moment clé de leur carrière, tous les yeux sont tournés vers Seattle, et Mother Love Bone a moyen  de vraiment réussir à percer, à « make it big » comme on dit. L’album s’appelle Apple et doit sortir en Mars 1990.

A ceci près que, le 16 Mars au soir, Wood est découvert dans un état comateux par sa copine, après une overdose d’héroïne.  Il est conduit à l’hôpital et placé sous assistance… Mais Wood fait un anévrisme cérébral qui lui fait finalement perdre ses capacités cérébrales : l’assistance vitale sera finalement coupée le 19 Mars.
L’histoire continue cependant derrière : son ancien colloc propose aux membres de Mother Love Bone d’enregistrer un single hommage à Wood, qu’il a écrit. Ce type, c’est Chris Cornell de Soundgarden, qui propose donc à Gossard et Ament de bosser avec lui, son batteur (Matt Cameron) et Mike Mc Cready. Ils sortent un single, puis un album en 1991 sous le nom Temple of the Dog*. A peu près au même moment, Alice in Chains qui sort son premier album (Facelift) le dédie à Andrew Wood, tout comme le sera Would ? sur leur second album (mais on reparle d’Alice in Chains sous peu de toutes façons)

Derrière ça, Ament, Gossard et McCready décident de monter un groupe ensemble, pendant que les deux autres retournent à Soundgarden. Ils recrutent un batteur et un chanteur, ce dernier étant un certain Eddie Vedder. Mais ça c’est une autre histoire.
Après, je veux pas dire… Peut-être que j’ai l’esprit ultra mal tourné, mais je trouve qu’il y a une logique dans le fait de passer de Mother Love Bone à Pearl Jam.

 En totale méconnaissance de cause, je vous propose d'écouter "Stardog Champion": 


 Découvrir Mother Love Bone: unne compilation intitulée tout simplement "Mother Love Bone"  et regroupant en fait l'album Apple et l'EP Shine a été publiée en 1992. cela m'apparait comme un logique conseil.

* Remarquez tout de même qu’en fait… Mis à part le chanteur, c’est la composition exacte du Pearl Jam actuel. C’était bien la peine de changer 3 fois de batteur.


Remarque: J'ai conscience que j'ai un jour de retard par rapport à la théorie. Mais je vous propose simplement que, dans le cas où plusieurs articles devraient être publié le même jour, et que les jours suivants sont libres (je sais déjà que je n'aurais pas toujours cette chance), leur publication soit étalée sur plusieurs jours consécutifs. J'espère que cette entorse à la logique uinitiale vous conviendra malgré tout.

1982 - Randy Rhoads

Randy Rhoads est né Randall William Rhoads le 6 Décembre 1956 à Santa Monica, en Californie. Son père quitte sa mère alors qu'il n'a que 17 mois, mais Randy restera en contact avec lui jusqu'à la fin de sa vie. Il est le plus jeune d'une fratrie de trois. Sa mère travaille dans une école de musique, et c'est grâce à son goût pour la musique et à une vieille guitare retrouvée chez son grand père qu'il se met à bosser la guitare folk dès ses 6 ans.

A 14 ans, il monte son premier groupe, avec un de ses frangins à la batterie: Violet Fox. Avec ce groupe il joue principalement… dans l'école de sa mère, des reprises de Mountain, des Stones, d'Alice Cooper, de Bowie. Le groupe finit par se dissoudre, et il monte avec son meilleur ami (auquel il a appris à jouer de la basse) un nouveau groupe, The Whore, qui évoluera e changera de nom pour devenir Quiet Riot. Avec Quiet Riot, il joue dans les clubs de LA, les classiques, quoi. Puis le groupe parvient à signer un contrat, pour sortir un album… au Japon exclusivement. Puis un second (le premier étant sobrement appelé "Quiet Riot", le second s'appelle "Quiet Riot II".

C’est à ce moment là, après la sortie du second album et alors que le groupe tourne un peu en californie, qu’un ami de Randy (le bassiste de Slaughter) vient lui dire qu’Ozzy Osbourne, après avoir fait auditionner quasiment tous les guitaristes de Californie, est sur le point de lacher l’affaire et de retourner en Angleterre. C’est alors que, tel une Candrillon du Metal, Randy arrive et finit par rejoindre le groupe d’Ozzy, pour ce qui reste les meilleurs albums solos du Prince des Tenebres : Bilzzard of Ozz et Diary of a Madman. Le groupe est alors composé d’Ozzy, Randy, et des ex bassiste et batteur d’Uriah Heep. Au cours des tournées, le groupe partagera l’affiche avec, entre autres, Mötörhead, et Saxon (pendant 3 jours. Après lesquels Ozzy se fera interner.)
Alors que la tournée Diary of A Madman allait bientôt finir, Randy hésitait à faire une pause avec le groupe, d’une part pour passer un examen de guitare classique, de l’autre, pour répondre à quelques propositions qu’il avait reçu pour faire musicien de studio.

Mais le 18 mars 1982, c’est le drame. Sur la route entre Knoxville et Orlando, le groupe s’arrête dans la propriété de son chauffeur de car. Celui – ci, titulaire d’un certificat de pilote (dont personne ne sait encore à ce moment là qu’il est expiré) et d’un petit avion de modèle Beechcraft Bonanza F – 35, propose aux gens de les emmener faire un petit tour dans les airs. C’est pour le second tour que prennent place dans l’avion Randy et Rachel Youngblood, coiffeuse de la tournée. Le problème, c’est que le pilote s’amuse à faire du rase-mottes, mais un peu trop en fait. Au quatrième passage l’avion heurte le bus de tournée, puis un pin, puis s’écrase. Randy avait 25 ans. Et le groupe de ne pas jouer à Oralndo le soir suivant, restant à attendre l’arrivée des familles des victimes.

C’est là qu’on voit le sens de l'honneur dans le milieu Hard Rock des années 80 : quand ta coiffeuse vient de décéder, tu ne joues pas le soir suivant.

Evidement, ce sera « Crazy Train » :





Découvrir Randy Rhoads : Jouant pour Ozzy, on conseillera le live Tribute (1987 je crois – donc, oui, posthume), avec du solo de guitare bien long comme il faut.

14 mars 2011

2009 - Alain Bashung


Que dire sur Alain Bashung? Et que ne pas dire?


La probabilité que je souffre de ce que je me mettrais maintenant à appeler le "Syndrôme Gainsbourg" est énorme. Que dire et que ne pas dire, donc, d'un artiste français dont le talent et l'influence n'ont d'égal que la popularité? C'est bien simple, je crois que je ne connais personne qui n'aime pas Bashung. Ou, tout du moins, qui n'ai pas le plus grand respect pour celui-ci. Même Gainsbourg, je connais des gens capable de cracher dessus, Bashung, non. Le fait qu'il n'ait jamais tenté de faire de reggae doit jouer. Bref.


Alain Bashung est né le 1er décembre 1947 à Paris, de prère inconnu. Très vite, il enménage chez les parents du nouveau mari de sa mère, en banlieue strasbourgeoise. En 1959, il revient à Paris et découvre le Rock n' Roll via Gene Vincent et Elvis. Déjà passionné de musique depuis son plus jeune âge, cela le conduit à monter son premier groupe, en 1965, les Dunces (titulaire qu'il était d'un BTS de comptabilité.)


De cette date jusqu'à 1976, il publie divers 45 tours (une demi-douzaine), dont aucun ne rencontrera le succès. En 1977, il rencontre le parolier Boris Bergman* avec lequel il signe son premier album, Roman –Photos… qui ne rencontre pas plus le succès. C'est avec les albums Roulette Russe et Pizza, avec, entre les deux, la sortie du single Gaby oh Gaby (en 1980), qu'il se retrouve en haut de l'affiche. Juste à temps pour rééditer l'exploit avec "Vertige de l'amour" en 1981.



1982 est l'année où il s'offre le luxe de collaborer avec Gainsbourg, pour l'album Play Blessures, après s'être brouillé avec Boris Bergman. L'album est voulu comme un pari risqué, une rupture avec ce qui a fait le succès de albums précédents… et c'est réussi: echec commercial et critique, même si aujourd'hui l'album est révéré comme on le sait.



Je ne vous ferais pas le détail d'une carrière longue de 20 ans et riche en rebondissements, en albums fascinants, en succès et en (rares) échecs. On résumera cela en disant que Bashung détient le record de victoires de la Musique reçues, et qu'il le mérite.  En 2008, il publie Bleu Pétrole, qui s'avèrera être son dernier album. Déjà malade (cancer du poumon), il commence une longue tournée qui le montre diminué, mais présent pour son public, enchaînant des ocncerts bien menés.


Le 14 Mars 2009, après une cérémonie des Victoires de la Musique qui l'a couvert de récompenses anthumes**, la nouvelle tombe: Alain Bashung est décédé, à 61 ans, à Paris. Trop de Volutes.





Découvrir Alain Bashung: Osez Joséphine, 1991 serait mon conseil. Mais pour découvrir, vraiment, Climax, le best of de 2000 est très bien conçu.


* Cela n'a certes rien à voir, mais je viens de le découvrir en faisant des recherches: c'est à lui qu'on devra, plus tard, le fabuleux PCV, chanté par Yves Rénier.

** Je vous l'accorde, ce n'est pas quelque chose que l'histoire retiendra. Mais pour l'avoir vue à l'époque, c'est suffisamment à la limite de l'indécence pour m'avoir marqué.

10 mars 2011

1988 - Andy Gibb

Les fratries sont, dans la musique populaire, assez nombreuses. Qu'il s'agisse des frères Young, Gallagher, ou Hanson, nombreux sont les groupes qui se basent autour de cette cellule familiale.

C'est pourquoi, la façon certainement la plus aisée de présenter Andy Gibb est de dire de lui qu'il était le frère Gibb qui n'était pas un Bee Gees. Pas de chance pour lui, il est né (le 5 Mars 1958 à Manchester)  près de 10 ans après les jumeaux Robin et Maurice, ce qui a eu pour conséquence que, même si son nom à lui n'était pas forcément plus ridicule que celui de ses frères, il n'a pas fait partie de l'entreprise familiale. Et bizarrement, quand on jette un œil à sa carrière, on se dit que ça a du lui peser. Son premier groupe s'appelait Melody Fayre, nom rendant hommage à une chanson de – je vous le donne en mille – ses frères les Bee Gees.

Et c'est sur les conseils de son frangin Barry qu'il décide de retourner en Australie (terre d'origine de la fratrie) pour "se faire la main". Et question se faire la main, il se débrouille bien, vu que son premier single, une ballade intitulée "Words and Music" (dont il signe les paroles et la musique) atteint la première place des charts. Australiens. Il monte alors le groupe Zenta, avec lequel il assurera la première partie de groupes aussi renommés que Sweet ou les Bay City Rollers…. A Sidney. Mais son nouveau single ne sera pas publié. Alors, peu après son mariage, il décide de se barrer pour Miami, travailler sur un album produit par… Barry Gibb.

Enfin bref, une fois aux States, il enregistre quelques albums, fait même une apparition sur un album… des Bee Gees, son dernier succès dans les Charts est en 1980, après, nouveau duo avec Olivia Newton-John, et aussi avec Victoria Principal, avec laquelle il a ce qu'on appelle "une relation romantique".

Derrière commence une traversée du désert qui, finalement, ne s'achèvera que par son décès en 1988. La traversée du désert commence par un arrêt à la célèbre Betty Ford Clinic pour une désintox, peu après sa rupture avec Principal… Derrière, il fait un peu carrière en tant que comédien (comprendre par là qu'il fait des apparitions dans des sitcoms – genre Punky Brewster).
En Mars 1988, peu après ses 30 ans qu'il a fêté à Londres, il entre à l'hôpital à Oxford, où il décèdera d'une myocardite le 10 Mars. Il se verra offrir un hommage posthume par … ses frères (Wish you were here, en 1989), et est enterré près de… son père, décédé le jour qui aurait été celui de ses 34 ans.

Comme quoi, la famille, c'est très surfait.





Découvrir Andy Gibb: Je ne vous le conseille pas.


4 mars 2011

1986 - Richard Manuel

-         - Bon, alors, c'est qui le prochain?
-        -  Richard Manuel.
-         - Qui ça?
-         - En fait c'était un canadien qu'était clavier (entre autres) dans The Band. Faut qu'on soit prêt pour le 6 Mars.
-         - OK, bon, je vais jeter un œil sur Wikipedia pour me mettre dans l'esprit… Alors, né le 3 Avril 1943 en Ontario au Canada… Putain!
-        -  Quoi?
-        -  Le 6, hein? Et là, c'est marqué quoi? 4 Mars!!! Aujourd'hui !
-         Attends, mais t'as dit à Thomas hier que le prochain c'était ça, le 6, juste après qu'il ait râlé que tu publiais pas assez… il s'est peut-être amusé à aller modifier l'article. Vérifie l'historique, et la version anglaise…
-         4 Mars, 4 Mars, 4 Mars… Putain, The Band on en sait quoi? Music from big pink, sa pochette peinte par ma nièce, backing band de Dylan, et The Last Waltz, le film de Scorcese.
-         En fait c'est quand même plus compliqué. Au départ, le groupe s'appelait "The Hawks", et quelqu'un les a conseillés à Dylan comme backing band au moment de son virage à l'électrique, et il a un peu tourné avec eux vers, donc 1966 - 1967. Sauf que ça correspond à peu de chose près au moment ou Dylan a son accident de moto. Comme ils ne peuvent pas tourner, il décide de les installer dans une grande maison rose à proximité de chez lui, à Woodstock. C'est ça, en fait, le "Big Pink" de "Music from Big Pink": à défaut de tourner, le groupe, simplement rebaptisé "the Band" s'amuse à bidouiller un peu, à mélanger country, soul, rhythm and blues, gospel et rockabilly… Ils en profite pour signer un contrat pour 10 albums avec Capitol, via le manager de Dylan, et ils finssent par sortir le fameux album "Music from Big Pink". Dont Richard Manuel est un des deux compositeurs principaux.
Après, évidement, ils continuent, en parallèle de leur carrière de Backing Band de Dylan, de sortir des albums, au rythme d'environ un par an (en comptant Best Of et anthologie). Genre sur "Before the flood", c'est eux qui jouent. Et donc, "The Last Waltz", c'est en 1978, c'est leur dernier concert, qui est filmé par Scorcese, qui sortira donc au ciné, avec des tonnes d'invités, du genre Clapton, Neil Young, Neil Diamond (dont on se demande un peu ce qu'il fout là) et, évidement, Dylan. Et ça sortira aussi en triple LP. Mais je l'ai pas vu, alors… Tout ce que je peux te dire à ce sujet, c'est "c'était bien la peine si c'était pour se reformer cinq ans plus tard". (Mais sans Dylan, qui a viré…bien, mais mal en fait.)
-         Eh, mais en fait, on devrait pouvoir s'en sortir… La mort, elle est bien Rock ou pas?
-         Ben… suicide. Pendaison.
-         Correct. Go on.
-         Le 4 Mars 1986, après un concert donné à côté d'Orlando en Floride, où il apparaissait de bonne humeur, mais s'est senti obligé de remercier son compère Hudson pour "25 ans d'incroyable musique". Ils retournent à l'hôtel, discutent un brin, et à un moment Ricard s'éclipse pour aller chercher un truc dans sa chambre. Sa femme retrouvera son corps le lendemain, et, selon toute probabilité, il aurait vidé une bouteille entière de Grand Marnier et se serait fait une rapide ligne avant de se pendre: on retrouvera la bouteille vide et un peu de cocaïne à proximité de son corps.
-         Bon, au final on devrait s'en sortir. Tape ça vite fait, poste le et puis voilà. Et le prochain, c'est pour?
-         Le 10.
-         T'es sûr? Parce que bon… Je vais peut-être m'y mettre maintenant, on sait jamais. Faut qu'on arrête d'écrire les articles comme ça… on tiendra pas un an comme ça, et faudrait voir à pas trop tirer sur la corde.






Découvrir The Band: Music from Big Pink (le classique, quoi), 1968

2 mars 2011

1991 - Serge Gainsbourg

Comment résumer en à peine une page ce que Gilles Verlant a mis 800 pages à narrer et Joan Sfarr deux heures à bacler?

Putain, tu vas encore devoir botter en touche Guic. C'est con vu la révérence que tu as pour son œuvre, mais bon… Si t'as pas le choixA la rigueur tente un truc genre "j'en parle mais j'en parle pas", en te collant justement derrière le paravent de l'apparente difficultté à résumer le bonhomme en une page. Voilà, cale un truc dans le genre "Serge Gainsbourg en chiffres".

Alors. Né le 2 Avril 1929 à Paris.
34 années de carrière comme musicien, après avoir essayé de faire peintre, et en parallèle de laquelle il s'essaye au cinéma comme acteur, puis réalisateur. Parle pas de sa "carrière" d'écrivain par contre. Décence oblige. En ces 34 ans de carrière, 18 albums studio…


Putain t'es même pas capable de faire ça correctement (de toutes façons  t'as toujours été meilleur pour faire les passes à la main que tu ne le seras jamais avec tes pieds). A la rigueur, rappelle quand même l'existence de ses deux premières épouses (avant Birkin) et des ses deux premiers enfants… C'est vrai ça, les gens y pensent jamais. Mais bon… Gainsbourg, c'est bien trop les mots pour le résumer à quelques chiffres bordel. Alors… "un des artistes français les plus influents du siècle passé, et ce en dehors même des frontières de l'hexagone – ce qui n'est pas si fréquent".

Non mais en fait, c'est super tendu de parler de Gainsbourg. Parce que bon, tu sais de quoi tu ne veux PAS parler: les Gainsbourg des années 80, la bête médiatique, le pochtron qui a écrit "Aux enfants de la chance".
D'un autre côté, si tu commences à te pencher sur le reste, tu vas t'embourber dans ta propre admiration ça va être la merde.

Cela dit… le meilleur hommage au génie du verbe capable de torcher les paroles d'un album entier en une nuit, c'est peut-être de parler pendant une page de l'angoisse de la page blanche qu'il t'inspire.

Allez, c'est parti. Dommage, quand même, parce que le coup des chiffres, tu pouvais finir par "5: crises cardiaques, dont la dernière, mortelle, le 2 Mars 1991. Il avait 62 ans. Il sera retrouvé nu dans son appartement de la rue de Verneuil, et sera enterré au cimetière du Montparnasse, pas loin du cénotaphe de Baudelaire".

Mais bon, comme ça c'est mieux.


Un album pour découvrir Serge Gainsbourg: J'aurais tendance à vous conseiller l'intégrale, donc le coffret "De Gainsbourg à Gainsbarre" qui contient tout en une dizaine de CDs.

20 février 2011

2003 - Ty Longley



Il n'y a pas grand-chose de passionnant à raconter sur la vie de Ty Longley, né à Sharon, Pennsylvanie, le 4 Septembre 1971.
Guitariste et chanteur spécialisé dans ce mouvement éternellement sous-estimé qu'est le Glam Metal, il fut membre de Samantha 7 (side project du leader de Poison), joue sur l'album solo de Nick Menza (batteur de Megadeth), mais fut, surtout, membre de Great White, groupe qu'il a rejoint en 2000.

Great White n'est, finalement, "que" un des groupes ayant connu le succès dans la vague Glam Metal qui a déferlé aux USA et sur MTV dans les années 1980, avec, comme plus grand succès "Once bitten, twice shy".

Mais, me direz-vous, si Ty Longley, tout comme le groupe dans lequel il a joué sont si peu intéressants, pourquoi tu nous en parle? La réponse, c'est que Ty Longley est mort lors d'un des grands drames qu'a connu l'Amérique moderne.

Nous sommes le 20 février 2003, au 211 Cowesett Avenue à West Warwick, Rhode Island. L'adresse de The Station, club spécialisé dans le Rock'n'roll et le Glam Metal, et ce soir, la tête d'affiche, c'est Great White. Le groupe monte sur scène un peu après 11:00 P.M. et commence à jouer Desert Moon. Et lance, comme tout bon groupe de Glam metal, le spectacle pyrotechnique qui va de paire avec le show… A ceci près que le matériau qui sert à l'isolation phonique du club, cette mousse collée au plafond, est inflammable et est atteinte par une des gerbes d'étincelles hautes de 15 pieds qui étayent le show.

Le mémorial, sis à la place du club.

Le club sera complètement englouti par les flammes en cinq minutes et demie. Au final, 132 personnes auront réussi à sortir indemnes, 230 seront blessées, et 100 seront retrouvées mortes, au nombre desquelles Ty Longley, 31 ans.

19 février 2011

1980 - Bon Scott

Bon Scott est né Ronald Belford Scott en Ecosse en 1946. Il quitte l'Ecosse  avec ses parents, direction l’Australie, alors qu’il a 6 ans. Avant de décider de faire Rockstar comme métier, il cherche tout d'abord à s’engager dans l’armée australienne qui le réforme for being deemed as socially maladjusted.(Ca rend vachement mieux si on le laisse en Australien dans le texte je trouve. Mieux que le français "réformé P4" en tous cas.)


Il rejoint d’abord les Spektors en tant que batteur. Et parfois, il chante. Il monte ensuite les Valentines, et là, il chante sans battre. Le groupe aura de petits succès à l’échelle australienne avec des titres nommés Juliette et Everyday I have to cry, mais il devra quitter le groupe après avoir été (attention, record) le premier rocker australien arrêté pour possession de marijuana. Il rejoint alors le groupe Fraternity avec lequel il tourne, jusqu’en Europe en 1971. C'est lors de cette tournée qu'il aura l'occasion de voir sur scène Brian Johnson, chanteur qui lui laissera une sacrée bonne impression… Et qui sera à terme son successeur au sein d'AC/DC après un temps de réflexion sévèrement court (5 mois après la mort de Bon Scott, le premier album d'AC/DC avec Johnson était dans les bacs. In black. (Toutes mes excuses)).

Bref, Bon Scott rejoint AC/DC en 1974, remplaçant leur ancien chanteur (un dénommé Dave Evans), Angus et Malcolm Young étant les jeunes frères d’un de ses potes. Ce sera lui qui fera prendre au groupe leur orientation Hard Rock, le groupe étant au départ un groupe de Glam. Il restera chanteur des débuts (l'album "High Voltage" jusqu'au couronnement planétaire "Highway to Hell", en passant par l'éternel "Let There be Rock".




C’est à Londres, dans le quartier de Camden, et après une bonne nuit de cuite, qu'un de ses amis, le croyant endormi, le laisse cuver dans sa Renault 5, avec une couverture sur le dos, pour la nuit. Le lendemain matin, le trouvant toujours endormi, cet ami (rebaptisé du nom d'Alistair Kinnear par les autorités anglaises pour préserver son anonymat) décide de l'emmener à l'hôpital, où les médecins ne pourront que constater le décès de Bon, l'intronisant au Panthéon des rockstar étouffées dans leurs propres vomissures… circonstance de décès délicatement rebaptisées "heavy alcohol poisonning" par les autorités médico-légales. Il avait 33 ans.



Evidement,  Bon Scott était une personnalité suffisament importante pour que certaines théories du complot aient vu le jour après sa mort… A commencer par la théorie de l'hypothermie (il faisait moins de 0°C le matin où on l'a conduit à l'hopital) dont le plus ardent défenseur est Ozzy Osbourne.
Mais bon, pour une fois que les médecins sont d'accord avec la légende, on ne saurait se priver d'imprimer la légende. Let There Be Rock.


12 février 2011

1995 - Phlip Taylor Kramer



Mener une carrière entière sur un seul morceau, ils ne sont pas nombreux à l'avoir fait. Mais quand le morceau en question montre que ce sont des rockeurs psyché qui ont inventé rien moins que le heavy metal (et à mon humble avis le Stoner par la même), ce serait presque mérité.

Avec In a Gadda da vida*, Iron Butterfly a livré, en un seul titre la quintessence du Heavy Metal, dans ses qualités comme dans ses défauts: riff plombé répétitif, morceau à rallonge (17 minutes, soit finalement l'intégralité de la face B de l'album), solo de batterie, solo de guitare, solo d'orgue, les trois à rallonge aussi. Personnellement, j'ai un mal fou, au court de ces 17 minutes, à savoir si ce morceau confine plus au génie ou à l'indécence.

Pourquoi citer ce morceau alors qu'il ne concerne pas à proprement parler l'homme qui nous intéresse aujourd'hui? Déjà parce que c'est en cherchant à en savoir plus sur Philip Taylor Kramer – bassiste du groupe à partir de 1974, soit donc bien après le succès originel- que j'ai découvert que le groupe tournait encore aujourd'hui, et ce sans aucun des membres de départ.

Philip Taylor Kramer, disais-je, avait rejoint le groupe en 1974 (donc facile 6 ans après le tube). Enfin, pour être précis, il était bassiste dans la reformation sous le nom d'Iron Butterfly du groupe, autour du batteur d'origine. En tant que bassiste, c'était à lui que revenait le luxe d'ouvrir le morceau mythique par le non moins mythique "toum, toum, tou-dou-dou-doum ouin, ouin, ouin-ouin." De plus, sur scène, c'est lui qui chantait le morceau.

Reste qu'il quitte le groupe en 1977. Et crée, en 1990, avec Randy Jackson (le frère de Mickael), une entreprise qui développe des formats de compression pour CD-Roms. Certes, ça n'a pas l'air important comme ça, mis à part le coup du frangin Jackson. Reste que c'est important pour la fin.

Le 12 Février 1995, il part pour l'aéroport de Los Angeles, pour aller chercher un investisseur. Il a alors 42 ans. Il passe une série de coups de fil, dont un à la police disant: "I’m going to kill myself. And I want everyone to know O.J. Simpson is innocent. They did it ".

Après quoi, on entendra plus parler de lui. Sa disparition constituera un mystère durant plus de quatre ans, jusqu'à ce qu'on retrouve au fond d'un Canyon de Malibu sa voiture, avec, à l'intérieur, ce qui sera identifié comme son squelette, le 29 Mai 1999. Back In a gadda da vida.



* In-a-gadda-da-vida, pour ceux qui ne le sauraient pas, c'est en fait "In the garden of Eden" prononcé par Doug Ingle (Voix / orgue), qui est sous acide au moment de l'enregistrement.

10 février 2011

1975 - Dave Alexander




J'ai toujours, dans mon esprit, associé les Stooges – et par-là je veux dire "les Stooges originels"- aux frères Dalton. En grande partie à cause du verso de la pochette de leur premier album, mais aussi parce que le groupe est composé d'un petit nerveux montrant de sévères tendances à la folie et d'un goût particulier à se rouler par terre, et de deux frères dont j'étais incapable de dire qui était lequel tant que les deux étaient vivant.

Mais aujourd'hui, on se retrouve à s'intéresser au cas de celui qui, pas de chance, se récupère dans mon esprit le rôle d'Averell, sans pour autant forcément le mériter: David Michael Alexander, premier bassiste des Stooges.

Il a beau être celui dont on a du mal à se souvenir, sans lui, pas de Stooges. Parce que c'est lui qui a vendu sa moto en 1965, pour pouvoir partir en Angleterre avec son pote Ron Asheton, et voir sur scène les Who et le marasme qu'ils étaient foutus de coller dans les salles de l'époque… Marasme qui inspirera à n'y point douter l'œuvre de son futur groupe.

De plus, il a commencé à jouer avec les Stooges sans rien connaître à la basse. Oui, d'autres l'ont fait. Sauf que lui, bosseur invétéré et acharné a fini par en tirer quelque chose. Certes, sans en devenir un virtuose, mais quand même, c'était pas de la merde non plus. Et il fut également compositeur de quelques titres: We will fall, Little Doll, Dirt et 1970. Pas forcément les meilleurs, mais pas non plus les plus dégueus.

Sauf que… bon, l'histoire est connue, les Stooges ne constituaient pas le groupe le plus "clean" de l'histoire. Assez loin du Straight Edge, même. Et Dave… lui c'était la picole. Ca lui vaudra d'être renvoyé des Stooges, après s'être pointé en concert trop bourré pour jouer, lors d'un festival d'Aout 1970. (Le "Goose Lake International Music Festival". Ce qui est assez ironique, c'est qu'il se soit fait virer pour alcoolisme alors  qu'ils marchaient tous à l'héroïne dans le groupe – sauf Ron Asheton) Laissant ainsi le champ libre à Ron Asheton de s'emparer de la place de bassiste.*

Les Stooges se sépareront et se reformeront sans lui. La première fois parce qu'il ne sera pas rappelé par Iggy. La seconde parce qu'il sera déjà mort.
 En effet, le 10 Février 1975, tout d'abord admis à l'hôpital d'Ann Arbor (la bourgade de la banlieue de Detroit d'où sont originaire les Stooges) pour une pancréatite (due à son alcoolisme), il meurt à cause d'un œdème pulmonaire. A 27 ans.

(Ah, en fait, si, il a un rapport éloigné avec Averell Dalton: pour gagner un pari, il a réussi à se faire virer de sa dernière année de lycée au bout de 45 minutes. Fort. Mais un peu con.)






Découvrir les Stooges: Pour ce coup, Fun House (1970)


* Ami novice des Stooges, tu ne pourras saisir toute l'ironie de cette phrase que lorsque j'aurais évoqué Ron Asheton (donc en Janvier prochain). Toutes mes excuses. Mais tu la trouveras amusante, le moment venu.

6 février 2011

1998 - Carl Wilson

  -         Putain, les mecs, aujourd'hui c'est l'anniversaire de la mort de Carl Wilson… Faut qu'on trouve un truc intelligent à dire.

  -         Carl Wilson? Je propose "ode au Wilson inconnu" comme titre.

  -         Non, mais arrête, c'est sur, il était moins… flamboyant que ses deux frères, mais bon.

  -         Et il est mort comment?

  -         Cancer. Des poumons et du cerveau.

  -         Ah ouais. En quelle année?

  -         1998.

-         Ah ouais. Et t'es sur que c'est une vraie Mort en Rock ça? Parce que quand même… un cancer, à 51 ans, alors que le gros de la carrière de ton croupe c'était il y a au moins 25 ans… Ca a pas l'air de remplir vraiment les conditions de départ.

-         Sauf qu'il était en tournée avec les Beach Boys (ou qu'il venait d'en finir une, je sais plus) quand il est mort.

-         Attends, on va trouver un truc… Il faisait quoi dans les Beach Boys?

-         Guitariste et chanteur sur quelques morceaux.

-         Des albums solos genre "en fait il était meilleur compositeur que son frère"?

-         Albums solos, oui, deux: Carl Wilson en 1981, et Youngblood en 1983. Mais pas de quoi la jouer meilleur compositeur, pour deux raisons. On doit garder ça pour son frère, et en plus c'est pas vrai.

-         Bon, sinon, il a fait quoi d'autre.

-         Ben, il est mort six mois après sa mère… A partir de 1966  / 1967 il chante de plus en plus chez les Beach Boys… Au point que sur la fin, sur la dernière tournée, il devait foncer en coulisse reprendre un peu d'oxygène entre les morceaux, et ne se levait que pour un seul morceau, sur lequel il chantait, et qu'était même pas "Good Vibrations".

-         Parce que c'est lui qui chantait sur Good Vibrations?

-         Eh ouais.

-         T'aurais pas pu le dire direct?

-         Tu sais, moi, les Beach Boys…

-         Ouais, je devine, là… Mais attends, si t'es capable de passer outre une info du genre "c'est lui qui chante sur Good Vibrations", j'ai peur. Vas-y, balance: c'est quoi le morceau pour lequel il se sentait obligé de se lever?

-         Euh… "God Only knows". Ca a pas été repris par Beck ce morceau?

-         Putain. "God only knows". Rien que ça. Et tu hésitais à en parler.

-         Oui, mais tu sais, moi, les Beach…

-         T'es viré.





(Découvrir les Beach Boys: Pet Sounds, 1966)