31 mars 2011

1996 - Jeffrey Lee Pierce

(Parenthèse d’introduction: je me rappelle de nombre de discussions sur le theme “le Gun Club est-il encore trop méconnu?”, et je vous le dis, j’ai la réponse : c’est oui. Impossible de trouver une bio complète de JLP sur le Net, c’est à cela que vous devrez la médiocrité de l’article à venir.)

Jeffrey Lee Pierce est né en 1958 à Montebello en Californie. Une fois ado, il traîne pas mal dans les clubs de Los Angeles et sa région, écrivant pour des fanzines au sujet de groupes qu’il apprécie et de leurs concerts (X, Television, Cramps, et même Blondie dont il deviendra président du fan club). Rencontrant Kid Congo Powers, il décide de la motiver à se mettre à la guitare et ils montent tous deux un groupe tout d’abord appelé The Creeping Ritual. Non qui sera bien vite remplacé par « The Gun Club »,sous lequel ils écument les salles californiennes. Cette tournée aboutit à la sortie du premier album du groupe, Fire of Love, en 1981, après lequel Kid Congo Powers quitte le groupe pour rejoindre les Cramps (mais il reviendra en 1984. Avant de repartir. Enfin…) Groupe au line-up changeant, le Gun Club enchaîne les albums au rythme d’un par an. Miami, en 1982 (sur lequel apparaît, en guest, sous le pseudo « D.H. Lawrence »… Debbie Harry. Death Party EP, 1983. Las Vegas Story, 1984. Le groupe se taille une sacrée réputation du fait de la performance dont est capable Jeffrey Lee sur scène, criant, gesticulant, haletant…

A partir de 1984, après que le groupe ait, entre autres, ouvert pour Siouxsie aux US, JLP décide de s’installer à Londres, et de faire un petit tour du monde, via l’Asie et plus particulièrement le Japon. Le groupe est… pas vraiment dissous, mais en panne.

C’est le moment que choisit Pierce pour enregistrer et publier son premier album solo, « Wildweed », en 1985, avec, cette fois – ci, sa copine à la guitare.

De retour en Angleterre, Jeffrey rencontre Robin Guthrie des Cocteau Twins dans un pub. Tous deux admirateurs du travail de l’autre, il décident de travailler en semble, ce qui aboutira au reboot du Gun Club, avec l’album Mother Juno en 1987. A partir de ce moment, Jeffrey Lee mènera de front trois carrières, par épisodes : Le Gun Club, ses disques de spoken word, et ses albums solo (le second, un album de blues, « Ramblin’ Jeffrey Lee » sortira en 1992). Toujours autant passionné par le Japon, Jeffrey décide d’aider certains groupes japonais à accéder à la célébrité, tournant avec eux (entre autres, on retrouve parmi ces groupes, les 5678s pour les plus connus.) Il se réinstalle à Los Angeles à ce moment là, afin de faciliter ses allers-retours.
 
Il commence également à écrire son autobiographie, et monte un nouveau line-up du Gun Club (qui sera le dernier sous le nom « Gun Club ») avec Romi Mori (sa copine, donc), Kid Powers, la section rythmique de Wayne Kramer… Un seul concert sera donné sous cette forme, certes, mais un concert acclamé.

J’a&i jusqu’à présent passé sous silence les problèmes de santé dont était victime Jeffrey Lee, en particulier son alcoolisme, dans lequel il avait rechuté peu début 1996. En visite chez son père, dans l’Utah, Jeffrey Lee tombe dans le coma, à cause d’ un caillot de sang dans le cerveau. Les opérations et autres tentatives médicales seront vaines, et il en décèdera le 31 Mars 1996, à 37 ans.




(Je voulais conclure sur ma chanson préférée de toutes celles que je connais de lui… mais impossible de la trouver sur Youtube. Donc ce sera le classique des classiques, mais je vous conseille tout de même fortement d'aller écouter cette chanson ci aussi.)





Découvrir Jeffrey Lee Pierce & le Gun Club : Tout le monde dira « Fire of Love », premier album du Gun Club, et c’est vrai. Mais j’ai eu du mal au début, et il m’a fallu commencer par "WildWeed" avant d’apprécier cet album. Donc je dirais, les deux.

26 mars 2011

2002 - Randy Castillo

Je ne vous cacherai pas que, sur ce coup là, le fait de devoir écrire sur Randy Castillo m'apparaît comme un propice relachement.
Randolpho Fransisco Castillo est né le 18 Décembre 1950 à Albuquerque, au Nouveau Mexique. Au sein d'une famille de cinqu enfants, il apprend à jouer de la trompette, mais se découvre rapidement une passion pour la batterie. Le passage des Bealtes au Ed Sullivan show en 1964 le confortera, dira-t-il plus tard, dans son choix.

Il devient donc batteur, un vrai (un dur, un tatoué), mais réalise assez vite que les opportunités pour faire de la musique à un niveau professionnel sont assez maigres au Nouveau – Mexique. Il décide donc, en 1981, de tailler la route et d'aller tenter sa chance à Los Angeles avec son pote guitariste Tim Pierce, avec lequel il partage une piaule.

Il parvient à se faire embaucher pour jouer sur l'album Dancin' on the Edge de Lita Ford. Certes, Lita Ford n'est pas la plus grande des stars de l'époque, mais tout de même, c'est un premier pas pour se faire un nom. Surtout que le copain de Lita Ford, à l'époque, n'est autre que  Nikki Sixx (soit donc, le bassiste et principal compositeur de Mötley Crüe – groupe qui, lui, est plus ou moins la plus grande star de son époque.)

Or donc, en une occasion particulière, Randy reçoit un coup de fil de Tommy Lee qui appelle d'une soirée où il est avec Mötley, mais aussi Ozzy Osbourne (à l'époque, les deux tournent ensemble). Il s'avère qu'Ozzy recherche un nouveau batteur. C'est Randy qui récupère le poste. Il restera aux côtés d'Ozzy de 1986 à 1993., après quoi il quitte, en de bons termes cependant, Ozzy et ses potes. Pendant quelques années, fort de sa réputation dans le milieu, il participe ici et là à divers projets. Il assure la batterie sur la piste chantée par Ronnie James Dio d'un tribute à Alice Cooper. Il assure aussi toutes les parties de batterie d'un tribute à Def Leppard. Il est quelques temps batteur du Vince Neil Band, projet solo du chanteur de Mötley Crüe entre le moment où celui-ci a quitté le groupe et le moment où il y est revenu.

Puis c'est au tour de Tommy Lee de quitter Mötley Crüe, et c'est Randy qui récupère la place, le temps d'un album, New Tatoo. Il est censé jouer sur la tournée qui suit, mais, un soir, après avoir donné un concert avec son side-project de musique mariachi "Azul", il se sent mal et sa&ute dans un taxi vers l'hôpital. Alors qu'il arrive, il s'évanouit. Il est opéré en urgence pour un ulcère duodénal rompu, et on lui découvre un cancer. Celui-ci entre en rémission, on annonce même la venue de Randy pour le prochain Ozzfest… Mais celui-ci décède le 26 mars 2002 à 51 ans. Il venait de commencer à travailler avec l'ex bassiste d'Alice in Chains, et cherchait un chanteur pour ce nouveau groupe.


[ Pour la vidéo, j'ai cherché à éviter le "drum solo"… Alors j'ai mis "Mr Crowley"]





Découvrir Randy Castillo: Vous êtes sur? Allez, le live & loud d'Ozzy, 1993.

19 mars 2011

1990 - Andrew Wood

Andrew Patrick Wood (vous n’imaginez pas à quel point ca peut me faire plaisir que de tomber sur un mec qui a utilisé son prénom complet, et n’est pas plutôt devenu Andy par exemple) est né le 8 janvier 1966 à Columbus dans le Mississippi. Mais il a grandi à Bainbridge Island, dans l’état de Washington. Il est le plus jeune des trois frères, et leurs parents, qui n’ont rien contre la musique, les encouragent dans leur volonté d’apprendre à jouer d’un instrument. Cela aboutit à ce qu’il monte un groupe avec son frangin : Malfunkshun (je ne vous cache pas que si je dois écrire plusieurs fois le nom de ce groupe dans l’article, je vais finir par le maudire au plus vite. Mais bon, tout le monde ne peut pas s’appeler ABBA). Ce groupe, donc, enregistre sa première démo en 1980, et présente la particularité d’être un groupe particulièrement branché glam rock, chacun des membres s’étant créé un alter égo scénique, a l’instar d’Andrew qui devient « Landrew the Love Child ».

Le seul problème c’est qu’Andrew marche un peu trop à la came (« pour aider son «alter ego rock » ») et rentre donc en desintox en 1985. A son retour, le groupe se remet à bosser, ce qui aboutira aux deux seuls titres jamais publiés officiellement par Malfunkshun : « With Yo’ heart (Not Yo’ Hands) » et « Stars-n-You » sur une compilation pour le label C/Z records. Le groupe a ensuite juste le temps de se faire rembarrer par Sub Pop sous prétexte qu’ils ne sont « pas assez Grunge » avant de finalement se séparer vers 1987 / 1988 – en réalité, à ce moment là, le groupe n’est plus en activité, les musiciens bossent sur d’autres projets, mais le groupe n’est pas officiellement démantelé.
Attention lecteur, là ça devient sérieux : la scène de Seattle dans le seconde moitié des années 80, c’est un peu une série de l’été de TF1 : tout le monde fricote avec tout le monde t’y comprends plus rien.

Quoi qu’il en soit, en 1988, Andrew Wood et Regan Hagar (le batteur) décident de monter un groupe avec les guitariste et bassiste d’un autre groupe qui vient de se séparer de 1988, nommé Green River. Ces mecs s’appellent Jeff Ament et Stone Gossard. Le groupe qu’ils montent tous ensemble s’appelle « Lords of the Wasteland ». Mais au début 1988, le groupe décide d’embaucher un nouveau Guitariste, Bruce Fairweather, et de changer de batteur, Greg Gilmore prenant place derrière les futs.
Et évidement vu qu’on change 30 % de l’effectif, le groupe change de nom, et devient Mother Love Bone, qui se voit considéré comme un des groupes les plus prometteurs de la scène locale : dès début 1989, ils signent sur PolyGram, ce qui leur permet de sortir, en Mars, Shine, leur premier EP. A la fin de l’année, ils retournent en studio pour enregistrer un album. C’est le moment clé de leur carrière, tous les yeux sont tournés vers Seattle, et Mother Love Bone a moyen  de vraiment réussir à percer, à « make it big » comme on dit. L’album s’appelle Apple et doit sortir en Mars 1990.

A ceci près que, le 16 Mars au soir, Wood est découvert dans un état comateux par sa copine, après une overdose d’héroïne.  Il est conduit à l’hôpital et placé sous assistance… Mais Wood fait un anévrisme cérébral qui lui fait finalement perdre ses capacités cérébrales : l’assistance vitale sera finalement coupée le 19 Mars.
L’histoire continue cependant derrière : son ancien colloc propose aux membres de Mother Love Bone d’enregistrer un single hommage à Wood, qu’il a écrit. Ce type, c’est Chris Cornell de Soundgarden, qui propose donc à Gossard et Ament de bosser avec lui, son batteur (Matt Cameron) et Mike Mc Cready. Ils sortent un single, puis un album en 1991 sous le nom Temple of the Dog*. A peu près au même moment, Alice in Chains qui sort son premier album (Facelift) le dédie à Andrew Wood, tout comme le sera Would ? sur leur second album (mais on reparle d’Alice in Chains sous peu de toutes façons)

Derrière ça, Ament, Gossard et McCready décident de monter un groupe ensemble, pendant que les deux autres retournent à Soundgarden. Ils recrutent un batteur et un chanteur, ce dernier étant un certain Eddie Vedder. Mais ça c’est une autre histoire.
Après, je veux pas dire… Peut-être que j’ai l’esprit ultra mal tourné, mais je trouve qu’il y a une logique dans le fait de passer de Mother Love Bone à Pearl Jam.

 En totale méconnaissance de cause, je vous propose d'écouter "Stardog Champion": 


 Découvrir Mother Love Bone: unne compilation intitulée tout simplement "Mother Love Bone"  et regroupant en fait l'album Apple et l'EP Shine a été publiée en 1992. cela m'apparait comme un logique conseil.

* Remarquez tout de même qu’en fait… Mis à part le chanteur, c’est la composition exacte du Pearl Jam actuel. C’était bien la peine de changer 3 fois de batteur.


Remarque: J'ai conscience que j'ai un jour de retard par rapport à la théorie. Mais je vous propose simplement que, dans le cas où plusieurs articles devraient être publié le même jour, et que les jours suivants sont libres (je sais déjà que je n'aurais pas toujours cette chance), leur publication soit étalée sur plusieurs jours consécutifs. J'espère que cette entorse à la logique uinitiale vous conviendra malgré tout.

1982 - Randy Rhoads

Randy Rhoads est né Randall William Rhoads le 6 Décembre 1956 à Santa Monica, en Californie. Son père quitte sa mère alors qu'il n'a que 17 mois, mais Randy restera en contact avec lui jusqu'à la fin de sa vie. Il est le plus jeune d'une fratrie de trois. Sa mère travaille dans une école de musique, et c'est grâce à son goût pour la musique et à une vieille guitare retrouvée chez son grand père qu'il se met à bosser la guitare folk dès ses 6 ans.

A 14 ans, il monte son premier groupe, avec un de ses frangins à la batterie: Violet Fox. Avec ce groupe il joue principalement… dans l'école de sa mère, des reprises de Mountain, des Stones, d'Alice Cooper, de Bowie. Le groupe finit par se dissoudre, et il monte avec son meilleur ami (auquel il a appris à jouer de la basse) un nouveau groupe, The Whore, qui évoluera e changera de nom pour devenir Quiet Riot. Avec Quiet Riot, il joue dans les clubs de LA, les classiques, quoi. Puis le groupe parvient à signer un contrat, pour sortir un album… au Japon exclusivement. Puis un second (le premier étant sobrement appelé "Quiet Riot", le second s'appelle "Quiet Riot II".

C’est à ce moment là, après la sortie du second album et alors que le groupe tourne un peu en californie, qu’un ami de Randy (le bassiste de Slaughter) vient lui dire qu’Ozzy Osbourne, après avoir fait auditionner quasiment tous les guitaristes de Californie, est sur le point de lacher l’affaire et de retourner en Angleterre. C’est alors que, tel une Candrillon du Metal, Randy arrive et finit par rejoindre le groupe d’Ozzy, pour ce qui reste les meilleurs albums solos du Prince des Tenebres : Bilzzard of Ozz et Diary of a Madman. Le groupe est alors composé d’Ozzy, Randy, et des ex bassiste et batteur d’Uriah Heep. Au cours des tournées, le groupe partagera l’affiche avec, entre autres, Mötörhead, et Saxon (pendant 3 jours. Après lesquels Ozzy se fera interner.)
Alors que la tournée Diary of A Madman allait bientôt finir, Randy hésitait à faire une pause avec le groupe, d’une part pour passer un examen de guitare classique, de l’autre, pour répondre à quelques propositions qu’il avait reçu pour faire musicien de studio.

Mais le 18 mars 1982, c’est le drame. Sur la route entre Knoxville et Orlando, le groupe s’arrête dans la propriété de son chauffeur de car. Celui – ci, titulaire d’un certificat de pilote (dont personne ne sait encore à ce moment là qu’il est expiré) et d’un petit avion de modèle Beechcraft Bonanza F – 35, propose aux gens de les emmener faire un petit tour dans les airs. C’est pour le second tour que prennent place dans l’avion Randy et Rachel Youngblood, coiffeuse de la tournée. Le problème, c’est que le pilote s’amuse à faire du rase-mottes, mais un peu trop en fait. Au quatrième passage l’avion heurte le bus de tournée, puis un pin, puis s’écrase. Randy avait 25 ans. Et le groupe de ne pas jouer à Oralndo le soir suivant, restant à attendre l’arrivée des familles des victimes.

C’est là qu’on voit le sens de l'honneur dans le milieu Hard Rock des années 80 : quand ta coiffeuse vient de décéder, tu ne joues pas le soir suivant.

Evidement, ce sera « Crazy Train » :





Découvrir Randy Rhoads : Jouant pour Ozzy, on conseillera le live Tribute (1987 je crois – donc, oui, posthume), avec du solo de guitare bien long comme il faut.

14 mars 2011

2009 - Alain Bashung


Que dire sur Alain Bashung? Et que ne pas dire?


La probabilité que je souffre de ce que je me mettrais maintenant à appeler le "Syndrôme Gainsbourg" est énorme. Que dire et que ne pas dire, donc, d'un artiste français dont le talent et l'influence n'ont d'égal que la popularité? C'est bien simple, je crois que je ne connais personne qui n'aime pas Bashung. Ou, tout du moins, qui n'ai pas le plus grand respect pour celui-ci. Même Gainsbourg, je connais des gens capable de cracher dessus, Bashung, non. Le fait qu'il n'ait jamais tenté de faire de reggae doit jouer. Bref.


Alain Bashung est né le 1er décembre 1947 à Paris, de prère inconnu. Très vite, il enménage chez les parents du nouveau mari de sa mère, en banlieue strasbourgeoise. En 1959, il revient à Paris et découvre le Rock n' Roll via Gene Vincent et Elvis. Déjà passionné de musique depuis son plus jeune âge, cela le conduit à monter son premier groupe, en 1965, les Dunces (titulaire qu'il était d'un BTS de comptabilité.)


De cette date jusqu'à 1976, il publie divers 45 tours (une demi-douzaine), dont aucun ne rencontrera le succès. En 1977, il rencontre le parolier Boris Bergman* avec lequel il signe son premier album, Roman –Photos… qui ne rencontre pas plus le succès. C'est avec les albums Roulette Russe et Pizza, avec, entre les deux, la sortie du single Gaby oh Gaby (en 1980), qu'il se retrouve en haut de l'affiche. Juste à temps pour rééditer l'exploit avec "Vertige de l'amour" en 1981.



1982 est l'année où il s'offre le luxe de collaborer avec Gainsbourg, pour l'album Play Blessures, après s'être brouillé avec Boris Bergman. L'album est voulu comme un pari risqué, une rupture avec ce qui a fait le succès de albums précédents… et c'est réussi: echec commercial et critique, même si aujourd'hui l'album est révéré comme on le sait.



Je ne vous ferais pas le détail d'une carrière longue de 20 ans et riche en rebondissements, en albums fascinants, en succès et en (rares) échecs. On résumera cela en disant que Bashung détient le record de victoires de la Musique reçues, et qu'il le mérite.  En 2008, il publie Bleu Pétrole, qui s'avèrera être son dernier album. Déjà malade (cancer du poumon), il commence une longue tournée qui le montre diminué, mais présent pour son public, enchaînant des ocncerts bien menés.


Le 14 Mars 2009, après une cérémonie des Victoires de la Musique qui l'a couvert de récompenses anthumes**, la nouvelle tombe: Alain Bashung est décédé, à 61 ans, à Paris. Trop de Volutes.





Découvrir Alain Bashung: Osez Joséphine, 1991 serait mon conseil. Mais pour découvrir, vraiment, Climax, le best of de 2000 est très bien conçu.


* Cela n'a certes rien à voir, mais je viens de le découvrir en faisant des recherches: c'est à lui qu'on devra, plus tard, le fabuleux PCV, chanté par Yves Rénier.

** Je vous l'accorde, ce n'est pas quelque chose que l'histoire retiendra. Mais pour l'avoir vue à l'époque, c'est suffisamment à la limite de l'indécence pour m'avoir marqué.

10 mars 2011

1988 - Andy Gibb

Les fratries sont, dans la musique populaire, assez nombreuses. Qu'il s'agisse des frères Young, Gallagher, ou Hanson, nombreux sont les groupes qui se basent autour de cette cellule familiale.

C'est pourquoi, la façon certainement la plus aisée de présenter Andy Gibb est de dire de lui qu'il était le frère Gibb qui n'était pas un Bee Gees. Pas de chance pour lui, il est né (le 5 Mars 1958 à Manchester)  près de 10 ans après les jumeaux Robin et Maurice, ce qui a eu pour conséquence que, même si son nom à lui n'était pas forcément plus ridicule que celui de ses frères, il n'a pas fait partie de l'entreprise familiale. Et bizarrement, quand on jette un œil à sa carrière, on se dit que ça a du lui peser. Son premier groupe s'appelait Melody Fayre, nom rendant hommage à une chanson de – je vous le donne en mille – ses frères les Bee Gees.

Et c'est sur les conseils de son frangin Barry qu'il décide de retourner en Australie (terre d'origine de la fratrie) pour "se faire la main". Et question se faire la main, il se débrouille bien, vu que son premier single, une ballade intitulée "Words and Music" (dont il signe les paroles et la musique) atteint la première place des charts. Australiens. Il monte alors le groupe Zenta, avec lequel il assurera la première partie de groupes aussi renommés que Sweet ou les Bay City Rollers…. A Sidney. Mais son nouveau single ne sera pas publié. Alors, peu après son mariage, il décide de se barrer pour Miami, travailler sur un album produit par… Barry Gibb.

Enfin bref, une fois aux States, il enregistre quelques albums, fait même une apparition sur un album… des Bee Gees, son dernier succès dans les Charts est en 1980, après, nouveau duo avec Olivia Newton-John, et aussi avec Victoria Principal, avec laquelle il a ce qu'on appelle "une relation romantique".

Derrière commence une traversée du désert qui, finalement, ne s'achèvera que par son décès en 1988. La traversée du désert commence par un arrêt à la célèbre Betty Ford Clinic pour une désintox, peu après sa rupture avec Principal… Derrière, il fait un peu carrière en tant que comédien (comprendre par là qu'il fait des apparitions dans des sitcoms – genre Punky Brewster).
En Mars 1988, peu après ses 30 ans qu'il a fêté à Londres, il entre à l'hôpital à Oxford, où il décèdera d'une myocardite le 10 Mars. Il se verra offrir un hommage posthume par … ses frères (Wish you were here, en 1989), et est enterré près de… son père, décédé le jour qui aurait été celui de ses 34 ans.

Comme quoi, la famille, c'est très surfait.





Découvrir Andy Gibb: Je ne vous le conseille pas.


4 mars 2011

1986 - Richard Manuel

-         - Bon, alors, c'est qui le prochain?
-        -  Richard Manuel.
-         - Qui ça?
-         - En fait c'était un canadien qu'était clavier (entre autres) dans The Band. Faut qu'on soit prêt pour le 6 Mars.
-         - OK, bon, je vais jeter un œil sur Wikipedia pour me mettre dans l'esprit… Alors, né le 3 Avril 1943 en Ontario au Canada… Putain!
-        -  Quoi?
-        -  Le 6, hein? Et là, c'est marqué quoi? 4 Mars!!! Aujourd'hui !
-         Attends, mais t'as dit à Thomas hier que le prochain c'était ça, le 6, juste après qu'il ait râlé que tu publiais pas assez… il s'est peut-être amusé à aller modifier l'article. Vérifie l'historique, et la version anglaise…
-         4 Mars, 4 Mars, 4 Mars… Putain, The Band on en sait quoi? Music from big pink, sa pochette peinte par ma nièce, backing band de Dylan, et The Last Waltz, le film de Scorcese.
-         En fait c'est quand même plus compliqué. Au départ, le groupe s'appelait "The Hawks", et quelqu'un les a conseillés à Dylan comme backing band au moment de son virage à l'électrique, et il a un peu tourné avec eux vers, donc 1966 - 1967. Sauf que ça correspond à peu de chose près au moment ou Dylan a son accident de moto. Comme ils ne peuvent pas tourner, il décide de les installer dans une grande maison rose à proximité de chez lui, à Woodstock. C'est ça, en fait, le "Big Pink" de "Music from Big Pink": à défaut de tourner, le groupe, simplement rebaptisé "the Band" s'amuse à bidouiller un peu, à mélanger country, soul, rhythm and blues, gospel et rockabilly… Ils en profite pour signer un contrat pour 10 albums avec Capitol, via le manager de Dylan, et ils finssent par sortir le fameux album "Music from Big Pink". Dont Richard Manuel est un des deux compositeurs principaux.
Après, évidement, ils continuent, en parallèle de leur carrière de Backing Band de Dylan, de sortir des albums, au rythme d'environ un par an (en comptant Best Of et anthologie). Genre sur "Before the flood", c'est eux qui jouent. Et donc, "The Last Waltz", c'est en 1978, c'est leur dernier concert, qui est filmé par Scorcese, qui sortira donc au ciné, avec des tonnes d'invités, du genre Clapton, Neil Young, Neil Diamond (dont on se demande un peu ce qu'il fout là) et, évidement, Dylan. Et ça sortira aussi en triple LP. Mais je l'ai pas vu, alors… Tout ce que je peux te dire à ce sujet, c'est "c'était bien la peine si c'était pour se reformer cinq ans plus tard". (Mais sans Dylan, qui a viré…bien, mais mal en fait.)
-         Eh, mais en fait, on devrait pouvoir s'en sortir… La mort, elle est bien Rock ou pas?
-         Ben… suicide. Pendaison.
-         Correct. Go on.
-         Le 4 Mars 1986, après un concert donné à côté d'Orlando en Floride, où il apparaissait de bonne humeur, mais s'est senti obligé de remercier son compère Hudson pour "25 ans d'incroyable musique". Ils retournent à l'hôtel, discutent un brin, et à un moment Ricard s'éclipse pour aller chercher un truc dans sa chambre. Sa femme retrouvera son corps le lendemain, et, selon toute probabilité, il aurait vidé une bouteille entière de Grand Marnier et se serait fait une rapide ligne avant de se pendre: on retrouvera la bouteille vide et un peu de cocaïne à proximité de son corps.
-         Bon, au final on devrait s'en sortir. Tape ça vite fait, poste le et puis voilà. Et le prochain, c'est pour?
-         Le 10.
-         T'es sûr? Parce que bon… Je vais peut-être m'y mettre maintenant, on sait jamais. Faut qu'on arrête d'écrire les articles comme ça… on tiendra pas un an comme ça, et faudrait voir à pas trop tirer sur la corde.






Découvrir The Band: Music from Big Pink (le classique, quoi), 1968

2 mars 2011

1991 - Serge Gainsbourg

Comment résumer en à peine une page ce que Gilles Verlant a mis 800 pages à narrer et Joan Sfarr deux heures à bacler?

Putain, tu vas encore devoir botter en touche Guic. C'est con vu la révérence que tu as pour son œuvre, mais bon… Si t'as pas le choixA la rigueur tente un truc genre "j'en parle mais j'en parle pas", en te collant justement derrière le paravent de l'apparente difficultté à résumer le bonhomme en une page. Voilà, cale un truc dans le genre "Serge Gainsbourg en chiffres".

Alors. Né le 2 Avril 1929 à Paris.
34 années de carrière comme musicien, après avoir essayé de faire peintre, et en parallèle de laquelle il s'essaye au cinéma comme acteur, puis réalisateur. Parle pas de sa "carrière" d'écrivain par contre. Décence oblige. En ces 34 ans de carrière, 18 albums studio…


Putain t'es même pas capable de faire ça correctement (de toutes façons  t'as toujours été meilleur pour faire les passes à la main que tu ne le seras jamais avec tes pieds). A la rigueur, rappelle quand même l'existence de ses deux premières épouses (avant Birkin) et des ses deux premiers enfants… C'est vrai ça, les gens y pensent jamais. Mais bon… Gainsbourg, c'est bien trop les mots pour le résumer à quelques chiffres bordel. Alors… "un des artistes français les plus influents du siècle passé, et ce en dehors même des frontières de l'hexagone – ce qui n'est pas si fréquent".

Non mais en fait, c'est super tendu de parler de Gainsbourg. Parce que bon, tu sais de quoi tu ne veux PAS parler: les Gainsbourg des années 80, la bête médiatique, le pochtron qui a écrit "Aux enfants de la chance".
D'un autre côté, si tu commences à te pencher sur le reste, tu vas t'embourber dans ta propre admiration ça va être la merde.

Cela dit… le meilleur hommage au génie du verbe capable de torcher les paroles d'un album entier en une nuit, c'est peut-être de parler pendant une page de l'angoisse de la page blanche qu'il t'inspire.

Allez, c'est parti. Dommage, quand même, parce que le coup des chiffres, tu pouvais finir par "5: crises cardiaques, dont la dernière, mortelle, le 2 Mars 1991. Il avait 62 ans. Il sera retrouvé nu dans son appartement de la rue de Verneuil, et sera enterré au cimetière du Montparnasse, pas loin du cénotaphe de Baudelaire".

Mais bon, comme ça c'est mieux.


Un album pour découvrir Serge Gainsbourg: J'aurais tendance à vous conseiller l'intégrale, donc le coffret "De Gainsbourg à Gainsbarre" qui contient tout en une dizaine de CDs.