31 mars 2011

1996 - Jeffrey Lee Pierce

(Parenthèse d’introduction: je me rappelle de nombre de discussions sur le theme “le Gun Club est-il encore trop méconnu?”, et je vous le dis, j’ai la réponse : c’est oui. Impossible de trouver une bio complète de JLP sur le Net, c’est à cela que vous devrez la médiocrité de l’article à venir.)

Jeffrey Lee Pierce est né en 1958 à Montebello en Californie. Une fois ado, il traîne pas mal dans les clubs de Los Angeles et sa région, écrivant pour des fanzines au sujet de groupes qu’il apprécie et de leurs concerts (X, Television, Cramps, et même Blondie dont il deviendra président du fan club). Rencontrant Kid Congo Powers, il décide de la motiver à se mettre à la guitare et ils montent tous deux un groupe tout d’abord appelé The Creeping Ritual. Non qui sera bien vite remplacé par « The Gun Club »,sous lequel ils écument les salles californiennes. Cette tournée aboutit à la sortie du premier album du groupe, Fire of Love, en 1981, après lequel Kid Congo Powers quitte le groupe pour rejoindre les Cramps (mais il reviendra en 1984. Avant de repartir. Enfin…) Groupe au line-up changeant, le Gun Club enchaîne les albums au rythme d’un par an. Miami, en 1982 (sur lequel apparaît, en guest, sous le pseudo « D.H. Lawrence »… Debbie Harry. Death Party EP, 1983. Las Vegas Story, 1984. Le groupe se taille une sacrée réputation du fait de la performance dont est capable Jeffrey Lee sur scène, criant, gesticulant, haletant…

A partir de 1984, après que le groupe ait, entre autres, ouvert pour Siouxsie aux US, JLP décide de s’installer à Londres, et de faire un petit tour du monde, via l’Asie et plus particulièrement le Japon. Le groupe est… pas vraiment dissous, mais en panne.

C’est le moment que choisit Pierce pour enregistrer et publier son premier album solo, « Wildweed », en 1985, avec, cette fois – ci, sa copine à la guitare.

De retour en Angleterre, Jeffrey rencontre Robin Guthrie des Cocteau Twins dans un pub. Tous deux admirateurs du travail de l’autre, il décident de travailler en semble, ce qui aboutira au reboot du Gun Club, avec l’album Mother Juno en 1987. A partir de ce moment, Jeffrey Lee mènera de front trois carrières, par épisodes : Le Gun Club, ses disques de spoken word, et ses albums solo (le second, un album de blues, « Ramblin’ Jeffrey Lee » sortira en 1992). Toujours autant passionné par le Japon, Jeffrey décide d’aider certains groupes japonais à accéder à la célébrité, tournant avec eux (entre autres, on retrouve parmi ces groupes, les 5678s pour les plus connus.) Il se réinstalle à Los Angeles à ce moment là, afin de faciliter ses allers-retours.
 
Il commence également à écrire son autobiographie, et monte un nouveau line-up du Gun Club (qui sera le dernier sous le nom « Gun Club ») avec Romi Mori (sa copine, donc), Kid Powers, la section rythmique de Wayne Kramer… Un seul concert sera donné sous cette forme, certes, mais un concert acclamé.

J’a&i jusqu’à présent passé sous silence les problèmes de santé dont était victime Jeffrey Lee, en particulier son alcoolisme, dans lequel il avait rechuté peu début 1996. En visite chez son père, dans l’Utah, Jeffrey Lee tombe dans le coma, à cause d’ un caillot de sang dans le cerveau. Les opérations et autres tentatives médicales seront vaines, et il en décèdera le 31 Mars 1996, à 37 ans.




(Je voulais conclure sur ma chanson préférée de toutes celles que je connais de lui… mais impossible de la trouver sur Youtube. Donc ce sera le classique des classiques, mais je vous conseille tout de même fortement d'aller écouter cette chanson ci aussi.)





Découvrir Jeffrey Lee Pierce & le Gun Club : Tout le monde dira « Fire of Love », premier album du Gun Club, et c’est vrai. Mais j’ai eu du mal au début, et il m’a fallu commencer par "WildWeed" avant d’apprécier cet album. Donc je dirais, les deux.

4 commentaires:

  1. je connais un peu gun club, moins JLP en solo (malgré l'hommage pas mal publié l'an passé), mais j'étais loin de soup^çonner qu'il avait à ce point grenouillé avec la moitié de neuviorque

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  2. Sûr que les bios de JLP sont rares et mal foutues. Mais tu t'en sors pas mal.

    Question stupide mais : en quoi est-ce grave que le morceau soit sur deezer et pas sur youtube ?...

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  3. SOCIAL DISEASE sa c'est un groupe que je vous conseille d'aller voir sur scène en même temps c'est un peut dur vu que c'est un groupe algérien! mais croyez moi c'est du bon son je dirai même qu'ils sont les dignes héritier de la mouvance grunge et de la vrais musique alternative je crois qu'ils vont bientôt mettre leur titres sur YouTube, SOCIAL DISEASE mes amis sa déchire!

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  4. une info qui pourra vous intéresser : nous publions une bio/essai sur Jeffrey Lee Pierce intitulée

    JEFFREY LEE PIERCE
    (AUX SOURCES DU GUN CLUB)

    Auteur : Marc Sastre

    ÉDITIONS LES FONDEURS DE BRIQUES

    160 pages - 15 €
    disponible en librairies à partir du 15 octobre 2013

    marcsastre@free.fr

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