19 mars 2011

1990 - Andrew Wood

Andrew Patrick Wood (vous n’imaginez pas à quel point ca peut me faire plaisir que de tomber sur un mec qui a utilisé son prénom complet, et n’est pas plutôt devenu Andy par exemple) est né le 8 janvier 1966 à Columbus dans le Mississippi. Mais il a grandi à Bainbridge Island, dans l’état de Washington. Il est le plus jeune des trois frères, et leurs parents, qui n’ont rien contre la musique, les encouragent dans leur volonté d’apprendre à jouer d’un instrument. Cela aboutit à ce qu’il monte un groupe avec son frangin : Malfunkshun (je ne vous cache pas que si je dois écrire plusieurs fois le nom de ce groupe dans l’article, je vais finir par le maudire au plus vite. Mais bon, tout le monde ne peut pas s’appeler ABBA). Ce groupe, donc, enregistre sa première démo en 1980, et présente la particularité d’être un groupe particulièrement branché glam rock, chacun des membres s’étant créé un alter égo scénique, a l’instar d’Andrew qui devient « Landrew the Love Child ».

Le seul problème c’est qu’Andrew marche un peu trop à la came (« pour aider son «alter ego rock » ») et rentre donc en desintox en 1985. A son retour, le groupe se remet à bosser, ce qui aboutira aux deux seuls titres jamais publiés officiellement par Malfunkshun : « With Yo’ heart (Not Yo’ Hands) » et « Stars-n-You » sur une compilation pour le label C/Z records. Le groupe a ensuite juste le temps de se faire rembarrer par Sub Pop sous prétexte qu’ils ne sont « pas assez Grunge » avant de finalement se séparer vers 1987 / 1988 – en réalité, à ce moment là, le groupe n’est plus en activité, les musiciens bossent sur d’autres projets, mais le groupe n’est pas officiellement démantelé.
Attention lecteur, là ça devient sérieux : la scène de Seattle dans le seconde moitié des années 80, c’est un peu une série de l’été de TF1 : tout le monde fricote avec tout le monde t’y comprends plus rien.

Quoi qu’il en soit, en 1988, Andrew Wood et Regan Hagar (le batteur) décident de monter un groupe avec les guitariste et bassiste d’un autre groupe qui vient de se séparer de 1988, nommé Green River. Ces mecs s’appellent Jeff Ament et Stone Gossard. Le groupe qu’ils montent tous ensemble s’appelle « Lords of the Wasteland ». Mais au début 1988, le groupe décide d’embaucher un nouveau Guitariste, Bruce Fairweather, et de changer de batteur, Greg Gilmore prenant place derrière les futs.
Et évidement vu qu’on change 30 % de l’effectif, le groupe change de nom, et devient Mother Love Bone, qui se voit considéré comme un des groupes les plus prometteurs de la scène locale : dès début 1989, ils signent sur PolyGram, ce qui leur permet de sortir, en Mars, Shine, leur premier EP. A la fin de l’année, ils retournent en studio pour enregistrer un album. C’est le moment clé de leur carrière, tous les yeux sont tournés vers Seattle, et Mother Love Bone a moyen  de vraiment réussir à percer, à « make it big » comme on dit. L’album s’appelle Apple et doit sortir en Mars 1990.

A ceci près que, le 16 Mars au soir, Wood est découvert dans un état comateux par sa copine, après une overdose d’héroïne.  Il est conduit à l’hôpital et placé sous assistance… Mais Wood fait un anévrisme cérébral qui lui fait finalement perdre ses capacités cérébrales : l’assistance vitale sera finalement coupée le 19 Mars.
L’histoire continue cependant derrière : son ancien colloc propose aux membres de Mother Love Bone d’enregistrer un single hommage à Wood, qu’il a écrit. Ce type, c’est Chris Cornell de Soundgarden, qui propose donc à Gossard et Ament de bosser avec lui, son batteur (Matt Cameron) et Mike Mc Cready. Ils sortent un single, puis un album en 1991 sous le nom Temple of the Dog*. A peu près au même moment, Alice in Chains qui sort son premier album (Facelift) le dédie à Andrew Wood, tout comme le sera Would ? sur leur second album (mais on reparle d’Alice in Chains sous peu de toutes façons)

Derrière ça, Ament, Gossard et McCready décident de monter un groupe ensemble, pendant que les deux autres retournent à Soundgarden. Ils recrutent un batteur et un chanteur, ce dernier étant un certain Eddie Vedder. Mais ça c’est une autre histoire.
Après, je veux pas dire… Peut-être que j’ai l’esprit ultra mal tourné, mais je trouve qu’il y a une logique dans le fait de passer de Mother Love Bone à Pearl Jam.

 En totale méconnaissance de cause, je vous propose d'écouter "Stardog Champion": 


 Découvrir Mother Love Bone: unne compilation intitulée tout simplement "Mother Love Bone"  et regroupant en fait l'album Apple et l'EP Shine a été publiée en 1992. cela m'apparait comme un logique conseil.

* Remarquez tout de même qu’en fait… Mis à part le chanteur, c’est la composition exacte du Pearl Jam actuel. C’était bien la peine de changer 3 fois de batteur.


Remarque: J'ai conscience que j'ai un jour de retard par rapport à la théorie. Mais je vous propose simplement que, dans le cas où plusieurs articles devraient être publié le même jour, et que les jours suivants sont libres (je sais déjà que je n'aurais pas toujours cette chance), leur publication soit étalée sur plusieurs jours consécutifs. J'espère que cette entorse à la logique uinitiale vous conviendra malgré tout.

2 commentaires:

  1. fait pas bon etre le plus jeune d'une fratrie de 3 en ce moment...

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  2. Une jolie chronique comme celle la ça donne l'eau à la bouche pour le 5 Avril !

    La scène de Seattle aux prémisses du Grunge est vraiment intéressante ! Mais c'est vrai que c'est vraiment le berdol.

    Bel esprit à l'époque aussi, en lisant des trucs à droite à gauche, des bios, en regardant de prêt les hommages ('fin on est souvent plus sympathiques avec les artistes une fois qu'ils sont morts...), on a vraiment l'impression qu'ils étaient tous potes.

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